Vue aérienne de Ricey-Bas

Les Riceys

Le village aux 3 bourgs, 3 églises et 3 AOC !

Les Riceys - ©Jean Pierre Girardot
Les Riceys – ©Jean Pierre Girardot

La commune des Riceys est une Petite Cité de Caractère ® de Champagne située au cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Trois bourgs forment cette municipalité : Ricey-Bas, Ricey-Haut et Ricey-Haute-Rive. Le peuplement de la vallée de la Laignes par la tribu gauloise des Lingons dès les premières heures de notre ère, est facilité sur le finage des Riceys par la qualité et la profusion des ressources naturelles disponibles, telles que l’eau, le bois et la pierre. Un domaine gallo-romain du nom hypothétique de Reciacus donna certainement le nom de la commune. À des époques diverses, 6 hameaux se développent le long de la rivière Laignes, déterminant ainsi la forme actuelle du bourg qui s’étire sur plus de 3 km. La situation administrative de ce pays de confins, tantôt champenois, tantôt bourguignon et parfois les deux à la fois, crée un enchevêtrement de possessions de seigneurs laïques et de prieurés (dont celui de l’abbaye de Molesme sur le fief Saint-Louis) qui entraîne malgré tout une certaine émulation entre les communautés, favorisant ainsi l’essor de l’exploitation de la vigne et des carrières. La guerre de Cent Ans (1337-1453) est extrêmement destructrice pour le village puisqu’il est totalement ravagé à l’issue de batailles sanglantes. Les maisons et tous les monuments encore visibles aux Riceys sont donc postérieurs à la fin de ce conflit. En 1477, le rattachement de la Bourgogne à la France met fin à une longue rivalité sur les ruines des bourgs. Une ère de prospérité commence, entraînant l’extension du vignoble et la reconstruction presque totale de l’église de Ricey-Bas, la construction de celles de Ricey-Haut et de Ricey-Haute-Rive. Malgré les guerres de religion, les pestes et les famines, la population des Riceys croît progressivement jusqu’à devenir la seconde du département jusqu’au recensement de 1826. Les maisons se rebâtissent, les caves se creusent, les 3 bourgs sont désormais groupés et par expansion, contigus. La complexité administrative découlant des successions des ducs de Bourgogne et des comtes de Champagne ne prend fin qu’à la Révolution Française avec la création d’ une seule commune, Les Riceys, formée de 3 bourgs et disposant de quelques fermes isolées.

C’est le seul village de Champagne qui possède trois AOC : le Champagne, le Coteaux Champenois et le fameux Rosé des Riceys !

Les Riceys, plus grand terroir de Champagne 

Le vignoble gagne alors en réputation et alimente en vin des marchés lointains. L’artisanat s’adapte et se spécialise. On dénombre de nombreux tonneliers, maçons, charretiers, foires, commerces, auberges, moulins ou pressoirs. La tradition populaire, lors des travaux de creusement des douves du Château de Versailles par 600 ouvriers des Riceys, veut que Louis XIV découvre le rosé des Riceys et en fait son vin préféré. Le vignoble atteint son apogée en 1840. Ce qui coïncide avec l’âge d’or de la cité. Le commerce est florissant, les foires font recettes, les vignes débutent aux portes du bourg et l’on doit importer des céréales. On compte alors 1 500 hectares de vignes pour 3 900 habitants. Mais les mauvaises récoltes, puis le dépérissement des vignes par le phylloxéra en 1889, entraîne l’exode rural. Les grandes propriétés des marchands de vins deviennent des maisons de villégiature. Les deux conflits mondiaux épargnent le bâti mais les pertes humaines accentuent le déclin de la population et la quasi disparition du vignoble. La préservation des maisons ainsi que la disparition de la main d’œuvre et de la prospérité financière, contribue sans doute à l’exceptionnelle unité architecturale et paysagère de la cité. La reconstitution du vignoble débute après la fin de la Seconde Guerre tandis que les activités de ferronnerie et de bonneterie fixent la population de nouveau, tout en participant à la renommée des Riceys. Aujourd’hui, 1 300 habitants vivent dans ce territoire au rythme des travaux de la vigne et du vin. Avec ses 866 hectares de vignes, Les Riceys est aujourd’hui la seule commune viticole à posséder les 3 appellations contrôlées Champagne, Coteaux Champenois, Rosé des Riceys. N’hésitez pas à pousser la porte des maisons à la rencontre des vignerons qui sauront vous faire découvrir leur production. Retrouvez le patrimoine des Riceys, son histoire et son âme viticole sur les panneaux dotés de QR code, apposés lors de la Marche des Réconciliations de la Mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne !

Promenons-nous dans les Riceys

Parcours dans Ricey-Bas 

1. L’église Saint Pierre-ès-Liens 

L’église de Ricey-Bas est un trésor architectural, seule église des Riceys ouverte au culte et à la visite. Le chœur de l’église actuelle a été construit à la fin du XV e siècle lors de la période de prospérité qui suivit la fin de la guerre de Cent Ans. Dès le début du siècle suivant, on projette de bâtir une nef mais la durée des travaux nuit à la cohérence architecturale. Deux collatéraux composent également cet édifice. Entre les arcs-boutants de ces derniers, plusieurs chapelles ont été édifiées aux frais des familles qui en faisaient un lieu de sépulture. L’intérieur de l’église présente de nombreux trésors. Les deux retables flamands du XVI e siècle, en bois sculpté et doré, en sont de parfaits exemples. L’atelier d’Anvers a représenté des scènes de la vie de Jésus sur l’un et la Passion du Christ sur l’autre. D’autres tableaux et sculptures sont également visibles à l’intérieur tout comme les nombreux vitraux. Deux d’entre eux datent du XVI e siècle. L’un s’intitule La Création tandis que l’autre porte le nom de La Légende de l’hostie miraculeuse . Ces deux vitraux ont probablement été réalisés à Troyes puisque la ville était très prospère et créative au cours du XVI e siècle. En effet, plusieurs vitraux, sculptures et peintures ont été réalisés dans les écoles troyennes et se sont dispersés dans tout le département. L’église Saint-Pierre-ès-Liens est une étape de la Route du Vitrail qui invite les visiteurs à découvrir dans tout le département aubois, les nombreuses créations réalisées au cours de ce siècle. L’extérieur de l’église est également remarquable. Un grand portail, à l’ouest, fut construit dans un style Renaissance. Il est entouré de deux autres plus petits, qui ouvrent sur les collatéraux de l’église, l’un de style Renaissance, l’autre de style gothique. Ensemble, ils créent une entrée majestueuse à cette église. En 2016, la façade a été restaurée. Ce qui permet d’accentuer son côté imposant. L’église est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1840. L’orgue est construit en 1678 pour l’abbaye bénédictine de Molesme et reconstruit après l’agrandissement de l’abbatiale en 1738. En 1791, il est installé dans cette église. En 2019-2021, il est restauré par les facteurs Bertrand Cattiaux, Olivier Chevron et Quentin Requier, bénit le 22 mai 2022 par l’évêque de Troyes et inauguré le 26 mai 2022.

2. Les maisons de vignerons 

Nombreuses aux Riceys, ces maisons font preuve de l’activité viticole du village depuis plusieurs décennies. De nombreux exemples illustrant ce type de maisons se situent à côté de l’église de Ricey-Bas. Ces maisons sont construites en pierre de pays et ont une toiture de tuiles plates. A l’origine, les toits de ces maisons étaient composés de pierres plates de calcaire, appelées laves. Ces habitations sont toutes construites suivant le même modèle et ont toutes une descente de cave. Des ouvertures murées laissent supposer la présence d’un ancien réseau de communication entre les caves.

3. Les maisons anciennes

Il existe plusieurs maisons anciennes à Ricey-Bas. Elles sont toutes postérieures à la guerre de Cent ans mais elles présentent un grand intérêt architectural. Une maison construite au XVIe siècle est par exemple visible sur la place de l’église. A côté du restaurant Le Marius, une maison en pierre attire le regard. Elle possède un œil-deboeuf, c’est-à-dire une lucarne à fenêtre ronde ou ovale, qui porte le décor de l’œil-de-boeuf. Quelques exemples de maisons de style Renaissance sont aussi visibles aux Riceys. Ces habitations ont été construites au XVII e siècle et se situent à proximité de l’église et du château.

4. L’ancien pavillon de chasse du château de Ricey-Bas 

Ce bâtiment se situe au cœur du village. Les châtelains, ancêtres des propriétaires actuels, décident de faire don du bâtiment à la congrégation des sœurs Dominicaines des campagnes. Dès lors, les formations des jeunes Dominicaines avaient lieu à Ricey-Bas, tout comme de nombreuses conférences animées par des Dominicains de passage dans le village. Le déclin des vocations religieuses entraîna le déménagement de la congrégation en Côte d’Or et laissa le bâtiment de nouveau inoccupé. Depuis les années 1980, l’ancien pavillon de chasse s’est alors transformé en une résidence pour personnes âgées.

Chapelle au cœur des arbres
La Chapelle Saint Roch aux Riceys ©OT Côte des Bar

5. La chapelle Saint-Roch 

Cette chapelle très ancienne est mentionnée dans les sources dès l’année 1612 mais sa construction est probablement antérieure. Elle est dédiée à Saint-Roch, un pèlerin qui a donné sa vie pour les pauvres et les malades. Miraculeusement sauvé de la peste, Saint-Roch devient un espoir pour toutes les populations touchées par la maladie. Le village, troublé par cette épidémie pendant la première moitié du XVIIe siècle, décide de bâtir cette chapelle dédiée à Saint-Roch afin d’espérer des guérisons. Le Père Champion, un moine originaire des Riceys, y a officié de nombreuses fois et a imploré ce saint patron pour sauver les habitants des Riceys. Les ossements du Père Champion ont alors été transférés dans la chapelle en 1875 afin de rappeler son rôle aux Riceys pendant cette terrible épidémie. Saint-Roch étant fêté le 16 août, une messe est organisée au sein de la chapelle tous les ans à cette période.

6. L’ancien tribunal

La demeure la plus caractéristique du style Renaissance est probablement la maison de la rue de Foiseuil, Maison du XVIIe siècle, aussi appelée l’ancien tribunal. Son ancrage très ancien et ses caractéristiques architecturales sont reconnues par les Monuments Historiques depuis 1943. La façade et la toiture de la Maison sont ainsi protégées afin de préserver leur authenticité. 

7. La chapelle Sainte-Sabine 

Cette chapelle est encore un exemple du riche patrimoine religieux des Riceys. Elle a la particularité d’avoir été construite par une famille pour son usage propre et privé.

8. Le château de Ricey-Bas 

Le château des Riceys est un élément central du village. Historiquement situé à la frontière entre la Bourgogne et la Champagne, il détient une riche histoire, depuis sa construction entreprise en 1086 par un seigneur des Riceys nommé Robert Ier, à nos jours. Grâce à cette première fondation, le château des Riceys est l’un des plus anciens de la côte des Bar. Habité successivement par de nombreuses familles au fil des siècles, il est devenu un site majeur de la région. D’abord très primitif au XI e siècle, le château est agrandi entre le XIII e et le XVI e siècle et se dote de remparts et de sept tours. L’entrée est protégée par un pont-levis. Il devient l’un des grands châteaux fortifiés de la région. Aux XVII e et XVIII e siècle, le château est profondément modifié par suppression de la majorité des éléments de fortification et par l’addition de nouveaux bâtiments. Cette période voit aussi la création des jardins. Le château est actuellement la propriété du Baron et de la Baronne Charles de Taisne. La famille vit dans le château, elle entretient le grand jardin à la française et le parc du domaine, d’une superficie de 25 hectares. Elle restaure les parties historiques du château afin de les présenter aux visiteurs lors de visites guidées. Plusieurs éléments du château et du domaine de Ricey-Bas sont protégés et classés au titre des Monuments Historiques.

chateau de ricey bas vu extérieur
Le Château de Ricey-Bas ®OT Côte des Bar

Parcours dans Ricey-Haute-Rive

9. Le château Saint-Louis 

Cet ancien château idéalement situé au cœur des Riceys est depuis 1967 la mairie de la commune. Le parc ombragé et les points d’eau qui l’encerclent en font un lieu de promenade agréable pour les visiteurs. Tel que nous l’observons, le château Saint-Louis date du XIX e siècle. A l’origine, une construction bien plus ancienne, invisible aujourd’hui, prenait vie au même endroit. Ce premier édifice avait une fonction religieuse puisqu’il dépendait de l’abbaye de Molesme, construite en 1075 par Robert de Molesme, à une dizaine de kilomètres au sud des Riceys. Des moines établirent aux Riceys leur résidence locale, composée d’un vendangeoir et d’une chapelle dédiée à Saint-Louis. Ils restèrent dans le village durant de nombreux siècles et ne le quittèrent qu’à la Révolution française. Pendant cette période de bouleversements, de nombreux biens ecclésiastiques furent vendus ou confisqués. Ainsi, les moines ricetons ont dû abandonner leur résidence afin de permettre sa vente. Plusieurs propriétaires ont fait l’acquisition du domaine. Trouvant la propriété très vétuste, ils l’ont tous très vite remise en vente. En 1839, Claude Ferriot et son épouse achètent l’ancien domaine monastique et lui donnent son apparence actuelle. Ils font bâtir la façade principale à l’allure classique et le haut perron en demi-lune. Ils aménagent aussi l’intérieur en construisant au rez-de-chaussée, une douzaine de pièces dont une terrasse extérieure, et neuf chambres de maître, à l’étage. A leur mort, le château est de nouveau mis en vente à différentes reprises. La demeure reste une propriété privée pendant plusieurs décennies avant de se transformer en bâtiment public.

10. Le lavoir du chemin des édouées 

Longtemps la lessive s’est faite au bord des rivières et des ruisseaux, sur une pierre inclinée ou une simple planche et sans abri. A la fin du XIX e siècle, le besoin d’hygiène, en réaction aux épidémies catastrophiques de choléra de 1849, voit les premières constructions de lavoirs. Une loi de 1851 a permis de subventionner leur construction à hauteur de 30%. Héritage d’un passé proche, les lavoirs servaient autrefois aux lavandières qui procédaient aux grandes lessives. Ce sont des édifices d’architecture remarquable et de constructions différentes comme en témoigne ce lavoir. D’autres lavoirs remarquables sont à découvrir dont le lavoir du Temple, fermé et qui prend l’aspect d’un temple. La cheminée servait à produire la cendre nécessaire au blanchiment du linge.

Eglise Saint Jean-Baptiste ®Mairie des Riceys
Eglise Saint Jean-Baptiste ®Mairie des Riceys

11. L’église Saint Jean-Baptiste 

Érigée au tout début du XVI e siècle, l’église de Ricey-Haute-Rive est très élégante. Elle est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1919. La construction du chœur fut entreprise dès l’année 1505 et l’inscription « finis coronat opus 1563 » – aujourd’hui disparue – précisait la date d’achèvement des travaux. L’église a été très rapidement construite, et sans période de rupture, lui offrant une certaine continuité de style. Elle prend le vocable de Saint-Jean-Baptiste dès l’année 1617. L’édifice a énormément souffert des éléments climatiques au cours de toute son histoire. En 1762, la foudre incendie les charpentes de la nef et fit effondrer la voûte des premières travées. Vingt ans plus tard, c’est le clocher qui est détruit par la foudre. L’église est alors tant affaiblie qu’elle risque de tomber en ruines. C’est l’Empereur Napoléon Ier de passage à Bar-sur-Seine en 1805, qui permet la restauration de l’église grâce à un don de 3 000 francs. Toutefois, alors que les restaurations de l’église s’effectuent encore dans les années 1820, une autre catastrophe fragilisa l’édifice. Une pièce de bois, nécessaire à la réparation de l’église, s’échappa des cordages et tomba sur la voûte, entraînant de nouvelles destructions et fragilités à plusieurs endroits. Cette fois-ci, c’est le Roi Louis-Philippe qui contribua aux frais de réparations mais, malheureusement, le clocher de l’église fut une nouvelle fois touché par la foudre en 1919, occasionnant un important incendie. La municipalité des Riceys a entrepris en 2012 et 2013 d’importants travaux pour assurer la mise hors d’eau de l’édifice. Les trois vitraux du chœur ont été entièrement restaurés et reposés.

12. Le centre oenotouristique 

Premier pays visité au monde et deuxième producteur mondial de vin, la France a vocation à développer davantage l’oenotourisme sur son territoire. Les Riceys possèdent le plus grand terroir de toute la Champagne, avec ses 866 hectares de vigne et ses 3 AOP – Appellations d’Origine Protégée. Afin d’accroître l’offre touristique et de promouvoir le territoire des Riceys et de la Côte des Bar, un centre oenotouristique a vu le jour. L’implantation de cet établissement dans l’ancien hospice de la rue du Pont – et qui abritait il y a quelques années encore la Maison Familiale Viticole de la Côte des Bar – bénéficie d’un environnement préservé. Ce bâtiment datant pour partie d’avant 1867, a fait l’objet d’une restructuration complète, mettant en valeur le bâtiment principal avec sa belle volumétrie, son ordonnancement de façade, sa cour et son magnifique mur de clôture en pierre.

13. La croix de la Contrescarpe 

La croix de chemin est un symbole religieux catholique. On en distingue deux types : les croix dues à la volonté des communautés et les croix érigées par des familles qui souhaitaient affirmer leur foi, célébrer un événement ou exprimer un repentir. On peut distinguer ce type de croix des précédentes car on y gravait le nom de la famille. On les rencontre souvent aux carrefours, où elles se substituent à d’autres éléments – païens ou non – qui servaient à guider et protéger les voyageurs des mauvaises rencontres. Elles peuvent être en métal ou en pierre, de formes et de tailles variées, et se nommer croix ou calvaires. On élève également des croix afin d’obtenir une faveur ou en signe de reconnaissance pour une faveur obtenue. Tout près des champs de culture, des croix font appel à la protection divine contre les fléaux naturels qui affligent les récoltes : sécheresse, invasion d’insectes … Elles sont même quelquefois lieu de pèlerinage, ornementées alors de quelques lignes de prières. Aujourd’ hui encore, ces croix servent de point de repère, de rencontre. Sur le finage des Riceys, nous en dénombrons 14. 

14. La chapelle Saint-Jacques 

Autre exemple de petit édifice religieux établi à la périphérie des Riceys, cette chapelle est encore un témoignage de l’importance de la vie religieuse dans le village.

Parcours dans Ricey-Haut 

15. La halle de Ricey-Haut 

Située sur la place des Héros de la Résistance, la halle de Ricey-Haut est un lieu emblématique des Riceys. Le bâtiment actuel fut probablement construit au XVIII e siècle mais des murs plus anciens, datant du XVII e , permettent d’imaginer une première construction commerciale plus ancienne. Autrefois, une quincaillerie, une boulangerie, un tapissier matelassier, une pharmacie, un hôtel ou encore une droguerie entouraient cette halle, lui conférant une position centrale dans la vie ricetonne. Tous les habitants des Riceys aimaient se retrouver sur la place, pour le marché quotidien ou pour de plus grandes festivités, telles la Foire du Grand Jeudi. Cette foire, instaurée dès le Premier Empire, avait lieu tous les ans, le jeudi précédant Pâques, et permettait l’exposition et la vente de denrées liées au travail de la vigne et de la culture viticole. Aujourd’hui, la halle est toujours un bâtiment essentiel puisqu’elle accueille de nombreuses manifestations telles que la Route du Champagne, les Salons des vins ou encore les mariages. La halle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1980.

16. La maison dite « Cadran Solaire » 

Située place Germiny, elle est l’une des plus belles habitations privées des Riceys. Cette grande maison bourgeoise est très impressionnante par sa taille, son portail et ses frontons, de belles statues ornent également le jardin. Une intéressante inscription en latin peut aussi être lue sur la façade, témoignant de l’histoire de la construction de la bâtisse. Les hommes ont toujours aimé graver dans la pierre des pensées ou des faits. De nombreuses inscriptions sont visibles aux Riceys. On peut se demander pourquoi y a-t-il de si belles maisons aux Riceys. Plusieurs éléments permettent de répondre à cette question. Tout d’abord, de nombreux vignerons vivent aux Riceys depuis le XIX e siècle. De par leurs activités, ils ont construit de grandes et belles maisons. Néanmoins, dans quelques cas, ce ne sont pas les vignerons ricetons qui ont édifié de telles maisons. De nombreux courtiers de vin troyens ont aussi investi les Riceys pour y construire leurs maisons secondaires. Très riches, ils ont pu édifier de grandes et belles maisons dans l’une des trois bourgades.

17. L’église Saint-Vincent 

Cette église, dédiée au saint patron des vignerons, est très singulière. Elle est composée de deux églises bien distinctes. Orientée vers l’est, la première est aujourd’hui la chapelle de la Vierge. L’inscription « 1549 », retrouvée sur la première pierre du pilier à gauche du maître autel actuel, indique probablement la date de la pose de la première pierre de cette église. Toutefois, l’édifice est rapidement jugé trop petit pour accueillir tous les habitants du bourg. L’église est alors agrandie. Comme elle ne pouvait s’étendre vers l’ouest, il fut décidé de prolonger le transept. Cet agrandissement a probablement eu lieu à la fin des guerres de religion, soit vers la fin du XVI e siècle. Dès lors, deux constructions se croisent et permettent la formation de l’église actuelle. La richesse de l’église est reconnue par les Monuments Historiques, puisqu’elle est classée depuis 1913.

Pont de Ricey-Haut
Pont de Ricey-Haut ®OT Côte des Bar / Océane Becard

18. Le pont de Ricey-Haut 

Ce joli pont pittoresque permet d’enjamber la rivière de la Laignes, un affluent direct de la Seine. Construit au XVIII e siècle, il est composé de cinq arches de pierre et est périodiquement bordé de fleurs, accentuant son côté enchanteur. Depuis 1996, ce pont est protégé au titre des Monuments Historiques.

19. Le lavoir du Magny

Les lavoirs, à la fois lieux de propreté et de causeries, ont joué pendant des siècles un rôle social important. Abandonnés progressivement, ils restent le témoignage d’un travail épuisant et répétitif, pas si lointain, à redécouvrir au gré de votre visite. 

20. La chapelle Saint-Sébastien 

Édifiée au XVI e siècle, cette chapelle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis l’année 1980.

Circuits des Cadoles 

Reprenez votre véhicule en direction de Mussy-sur-Seine et garez-vous au point de vue dit “ Paysages de Champagne”. On peut y apprécier un paysage d’exception où, dans un enchevêtrement complexe de vallons, se côtoient vignes et forêts, formant un véritable écrin aux Riceys. C’est le point de départ des circuits pédestres des Cadoles, longs de 7 km et 12 km, récemment labellisés par la Fédération de Randonnée Pédestre. Tout au long de votre parcours en lisière de vignes et forêts, vous découvrirez les fameuses cadoles champenoises. Les cadoles sont des loges de vignes hémisphériques, bâties en pierres sèches, témoins de l’habileté des bâtisseurs utilisant la pierre locale. Ces abris de vignerons, associés aux murgers (muret de pierres sèches) sont les derniers vestiges du vignoble d’antan qui atteignait 1 550 hectares avant la crise du phylloxéra. Les plus courageux pourront laisser leur véhicule au village et rejoindre le circuit des cadoles par le GR 703. En chemin, vous passerez devant la Chapelle Saint Jacques et profiterez d’un panorama unique sur les trois bourgs et leurs églises, s’étirant dans la vallée de la Laignes. Un léger détour vous mènera à la pelouse sèche de Chamcognier, pelouse calcicole qui, au fil des saisons, se pare d’orchidées et d’anémones, héberge lézards verts, alouettes lulu et autres criquets stridulants, présentant ainsi une flore et une faune spécifique rare. De retour au point de vue, ne manquez pas la courte promenade sur le Sentier de la Biodiversité. Ce sentier, jalonné de panneaux explicatifs, sensibilise à l’évolution paysagère qu’entraîne le dépérissement des pins causé par le réchauffement climatique.

Brochure Petite Cité de Caractère des Riceys
Brochure Petite Cité de Caractère des Riceys

Poursuivez votre découverte…

Lors de votre passage aux Riceys, ne manquez pas d’aller visiter les autres Petites Cités de Caractère de Champagne : Mussy-sur-Seine et Bar-sur-Seine.
Autre incontournable : Troyes, Ville d’Art et d’Histoire ou Essoyes avec l’atelier et la Maison de Renoir.

N’oubliez-pas non plus de goûter aux spécialités locales : le Rosé des Riceys et évidemment le Champagne en rendant visite aux vignerons aux alentours !

Enfin, prévoyez votre séjour dans la Côte des Bar en consultant et/ou commandant nos brochures touristiques !